Depuis Gisborne, nous prévoyions initialement de faire le tour du cap à vélo, par la SH35 (State Highway), mais une fois de plus le budget logement et les prévisions météo ne nous le permettaient pas, ce qui s’est avéré être une bonne chose quand nous avons constaté le dénivelé impliqué et ce dés le premier jour.

Nous partirons donc en van de Gisborne avec pour 1ère étape la Tolaga Bay Wharf, un quai de 660m de long d’où nous apercevrons des dauphins au loin. Une belle balade dans les environs plus tard, nous reprendrons la route en direction de Waipiro Bay, considérée comme l’une des plus belle baie de NZ, où nous passerons par ailleurs la nuit. À noter que nous serons réveillés la nuit par des lumières à côtés du van, et, en observant un peu, nous verrons des individus évoluant dans le cours d’eau à côté duquel nous nous étions posés et qui, semblerait-il, attrapaient des serpents, du moins mettaient de longs trucs argentés dans un sac en toile, à la manière d’un chasseurs de reptiles.. Ah bon il y a des serpents ici ?..

Le lendemain, nous tracerons à Ruatoria afin de nous renseigner sur les conditions requises pour l’ascension du Mont Hikurangi, trip de 2 jours avec nuit en refuge qui sera malheureusement fermé à cet époque. Qu’à cela ne tienne, nous reviendrons peut-être un autre jour admirer le tout premier lever de soleil du nouveau jour mondial depuis son sommet. Pour l’heure, direction Ta Araroa, point de départ de la marche vers le phare du cap Est, où nous devrions admirer ces fameuses premières aurores. Mais bon, comme on dit, on peut pas vraiment lutter contre la météo…

Un peu déçus par ces 2 échecs consécutifs, nous reprendrons la route le long de la côte jusqu’à Opotiki, et tirerons encore un peu vers Whakatane, où nous resterons 4-5 jours, ayant en effet réservé un bateau pour aller visiter White Island, dernier volcan marin encore actif du pays. La traversée (47km) sera tumultueuse, mettant à l’épreuve les estomacs des passagers, souvent vaincus.. Mais l’aspect lunaire de l’île en mettra plein les yeux, réconciliant alors les visiteurs qui regrettaient déjà les quelques 220$ qu’il faut débourser pour mettre le pied sur le volcan. Le port du masque est indispensable pour respirer tant bien que mal dans cette atmosphère chargée de souffre, mais je demande tout de même à l’un des guides pourquoi nous devions porter un casque. Incapable de me répondre, il me dira d’un air rieur « Aucune idée, on a toujours imposé le casque, mais il est vrai qu’en cas d’éruption ce ne sont pas ces morceaux de plastique qui nous permettrons d’en réchapper ! ». Ah oui ?…

Nous apprécierons beaucoup ces quelques jours passés à Whakatane. Un fleuve y trouve son accès à l’océan ce qui engendre un formidable panel de couleurs, au plus grand bonheur des yeux, mais les photos parlerons d’elles-même.

Nous traverserons enfin le Cap par les terres, vers le Sud, pour retourner à Gisborne, où nous attend Robert, sous-traitant des agriculteurs locaux, qui regroupe des équipes essentiellement composées de backpackers comme nous afin de travailler dans les champs. Cette étape du voyage sera le sujet d’un prochain article, car nous prévoyons de rester dans le coin jusqu’à Noël afin de renflouer un peu nos comptes.