Nous quittons Auckland en direction des terres du Northland, histoire de dire qu’on aura pas loupé cette partie du pays. À ce propos, nous choisirons JUDICIEUSEMENT la fin de journée pour prendre la route, histoire de BIEN profiter de la FLUIDITÉ de la route aux heures de pointe dans la ville LA PLUS PEUPLÉE du pays..

Mais le choc n’en sera que plus flagrant lorsque nous quitterons enfin le périphérique ainsi que le bout d’autoroute qui relie Auckland au Nord.

 MAIS OÙ SONT PASSÉS LES GENS ?!?!?!… Où sont passés les voitures, les chinois, les bruits et les pots d’échappement ?!?.. C’est un changement radical d’univers, ce qui nous rappelle finalement que ce pays de 4 millions d’habitants (dont plus d’1/4 rien qu’à Auckland) ne répond que d’une densité de population de 15 hab/km2 (Wikipedia). En gros, y’a pas un chat..

 Nous sommes alors sujets à une véritable overdose de verdure et de grands espaces, et c’est très agréable après le brouhaha permanent d’Auckland :-) Nous taillerons ainsi la route jusqu’à Whangarei (et sa cascade, cf.photos de l’album Northland), sur la côte Est de la presqu’île, où nous passerons ainsi la nuit. À noter que nous ferons l’agréable découverte d’une carte routière très détaillée du pays dans notre van, laissée là par les précédents propriétaires, ce qui nous permettra de trouver (grâce aux notes de ces derniers) un petit spot tout mignon en bord de mer pour poser le van en toute sécurité/légalité.

 Il convient ici d’ouvrir une parenthèse sur la législation locale en ce qui concerne le camping sauvage. Il n’est en effet pas « autorisé » en NZ mais « toléré ».  La nuance a son importance car cela demande des efforts supplémentaires pour trouver son spot : il faut sortir des routes principales, prendre sa carte et ne pas hésiter à emprunter les fameuses « gravel roads » (petites routes de gravier). Toujours respecter les panneaux d'interdiction, il y en a beaucoup dans tous les endroits un peu trop « évidents » et enfreindre l'interdiction ne fera gagner qu'une amende et un réveil matinal par un Ranger pas très content… Et il convient bien entendu d’être respectueux le plus possible de son environnement (ordures, bruit, etc..), l’avenir du camping sauvage en dépend !

 Le lendemain, après avoir squatté le wifi du Mcdo local et ouvert un compte en banque (nécessaire pour obtenir un numéro de travailleur), nous filerons découvrir la ville de Paihia, dans la Bay of Islands (plus au Nord encore, toujours sur la côte Est). C’est un coin magnifique, mais aussi très cher. C'est un peu notre Côte d’Azur en terme d’affluence saisonnière, mais il est vrai que la baie est très belle, composée d’une multitudes d’îles, toutes de tailles différentes. La météo n’y sera malheureusement guère clémente, et je serai par conséquent assez radin sur les photos.. Nous y ferons cependant de belles balades dans la foret, découvrant alors les sentiers pédestres mis en place par les kiwis (c’est ainsi qu’on appelle les Néo-Zélandais, l’oiseau c’est Kiwi-bird et le fuit c’est Kiwi-fruit :-) ), très respectueux et protecteurs de leur environnement (cf. photos).

 À Pahia, nous verrons notamment la plus grande pirogue de guerre Maori du monde, mais nous ne nous attarderons pas sur place, nous avions en effet « un peu »  grugé l’entrée.. Mais 40$ par tête pour voir un gros bout de bois faut pas pousser hein..

 Le lendemain, après un passage à Kerikeri et son Stone Village, il faudra passer sur la côte Ouest pour l’étape suivante, jusqu’à Opononi et son embouchure, où nous ferons une belle balade au bord de la mer et profiterons longtemps du grand air de sa plage, vierge de toute civilisation.

 Nous descendrons alors progressivement la côte jusqu’à Auckland pendant 2-3 jours, avec un passage obligatoire dans l’impressionnante Waipoua Forest, pour y découvrir notamment le plus grand arbre du pays, considéré comme le Seigneur de la foret, âgé de plus de 2000 ans, j’ai nommé le grand Tane Mahuta !

Ces quelques jours dans le Northland ne furent pas les plus ensoleillés, nous roulerons donc en direction de la péninsule des Coromandels avec l’espoir de trouver un peu plus de chaleur...